A la fin de la guerre le carburant était rare en Europe et souvent de mauvaise qualité. C ’est petit à petit que les constructeurs relancèrent leur production civile, sur la base de leur gamme d ’avant guerre. Il fallut attendre la fin des années 1940 pour voir apparaître de nouvelles machines.
Les difficultés économiques poussèrent les grandes marques à se regrouper, ainsi en Grande Bretagne, AJS- Matchless racheta en 1947 Francis Barnett, puis Norton et James en 1954 pour fonder AMC (Associated Motor Cycles Ltd)

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Les modèles 350cc et 500cc d ’AMC construite entre 1945 et 1958 furent des motos de tourisme. Les premières qualités recherchées, plus que la performance, furent la fiabilité, la robustesse et la facilité d ’entretient; bien que la vitesse de pointe de 130km/h fut tout à fait honnête à cette époque. A partir de 1949 ces deux cylindrées furent proposées avec une suspension oscillante et une selle biplace.

L ’usine de Coventry ayant été totalement détruite par des bombardements en novembre 1940, Triumph reconstruisit son site de production à Mériden tout près de Coventry dés mars 1945 sans même attendre la fin de la guerre. Fort de la dynamique insufflée par Edward Turner avant le conflit et du succès des Speed Twin et Tiger 100, la reprise partit sur de bonnes bases.
La T 100 fut modifiée pour accueillir une suspension avant télescopique puis transformée d ’année en année pour finalement prendre le nom de Bonneville.

En 1949 les ventes furent dopées par le lancement de la Thunderbird 650cc. La T Bird s ’imposa face à la concurrence grâce à son moteur 650cc, tiré du bicylindre de la speed twin , mais plus puissant, développant 34 ch à 6300 tr/mn. Elle innova aussi par sa tête de fourche et son phare caréné .

timbre du Tadjikistan reprenant la couverture du catalogue publicitaire TRIUMPH de 1948, représentant la Speed Twin

Norton reprit sa production en 1946 sous le nom de Norton-Manx . Les Norton 350cc et 500cc monocylindre à simple ATC adoptèrent la fourche télescopique Roadholder et une suspension arrière à plongeur. Ce n ’est qu ’en 1949 que les premiers bicylindres verticaux furent commercialisés, équipés du fameux cadre Feathedbed ( lit de plume) imprimant aux Norton- Manx une tenue de route exemplaire.

A partir de 1952 suite au rachat par AMC, les frères Collier délaissèrent Norton au détriment d ’AJS et Matchless, les résultats en compétition s ’en ressentir gravement, freinant même les ventes. Ce n ’est qu ’à la fin des années cinquante que Bert Hopwood arriva à relancer l ’exportation avec une « Dominator » portée à 600cc. L ’ingénieur développa aussi la 250cc jubilé en 1958 et la « Navigator » 350cc en 1960. 

l ’une des plus prestigieuses motos qui fut construite à cette époque fut sans doute la Vincent HRD Black Shadow de 1949 . Elle était dotée d ’un moteur V Twin calé à 47° de 1000cc monté en bloc avec la boite de vitesse. Les cylindres et la culasse étaient en alliage léger. La suspension avant était assurée par une fourche girdraulic. Cette merveille peinte tout en noir brillant, sauf un liseré rouge sur les jantes, atteignait 170 km/h. Philip Conrad Vincent était un visionnaire, ses motos étaient en avance sur leur temps, mais coûtaient très chères; la rentabilité n ’étant pas au rendez-vous la société disparut en 1956.

C ’est Edward Turner qui fut à l ’origine de la très belle Square Four Ariel, quatre cylindres disposés en carré, proposé en version 600cc et 1000cc. En 1953 le moteur de la square four reçut une culasse en alliage léger, doté de quatre sortie d ’échappement regroupés par deux, qui l'allégea de quinze kilos. La suspension était assurée par une fourche télescopique à l ’avant et des amortisseurs hydrauliques à l ’arrière. Cette moto fut proposée par Ariel jusqu ’en 1958.

Après guerre tous les modèles Royal Enfield furent équipés d ’une fourche télescopiques, puis d ’un bras oscillant à partir de 1949. Commercialisé en 1953 la Royal Enfield Super Météor était doté d ’un moteur bicylindre vertical de 692cc qui fut en fait l ’association de deux moteur de 350cc Bullet. C ’était l ’une des plus grosses cylindrées proposée en Grand Bretagne. Une version sport fut même élaborée et eut de bon résultat en endurance pilotée par Syd Lawton.